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Message  Rikku-chan Mar 29 Déc - 0:58

Les larmes. Les sourires. Les promesses.

Vous vous retrouvez avec cette personne... dans cet endroit, à cette heure-là.

Les secrets. Les souvenirs. Les confessions.

Ils sont liés, plus fortement et plus facilement qu'autrefois...

L'attachement. L'empathie. La compassion. Se retrouver. Les larmes...

Comment prouver son innocence si, dès notre naissance, le doute plane sur soi ?



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EDIT :

Il a été porté à mon attention que certaines personnes ne connaissaient pas le nom des techniques en japonais. Ne connaissant probablement que les françaises ou anglaises, parce qu'ils sont plus patient et attendent leur sortie officiel... pas comme d'autres. (Ouaip, je suis dans ce groupe là...)

Voici donc un petit lien (Vous pouvez naviguer de A à Z) qui vous expliquera le nom des techniques que vous allez voir dans les prochains chapitres :

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Et, pour l'explication de base : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

J'espère que ça vous aidera !


Dernière édition par Rikku-chan le Mar 12 Jan - 3:42, édité 1 fois
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[R] Fanfiction : Choix Empty Prologue

Message  Rikku-chan Mar 29 Déc - 1:01

Prologue

« Ce soir, tu fermeras les yeux. Gracieusement, tu glisseras sous moi. Sauvagement, tu feras danser ton corps que pour moi. Ce soir, encore une fois, tu me feras confiance. Tu me laisseras faire lorsque tu sentiras mes mains encercler ton cou, tu ne réagiras pas lorsque je mordrai tes globes dorés.

Comme beaucoup d’autres nuits, tu t’agripperas à mon corps, nos souffles… nos gémissements… nos âmes seront unies… Mais ce soir sera différent des autres… ce soir, mon bel ange, tu mourras. Lorsque tu te cambreras de plaisir, ma lame frappera ton dos. Ton cri ne sera entendu de personne, pensais-tu vraiment que je négligerais ce détail ? Depuis des mois, des années, je prépare cette vengeance ! Cette si douce vengeance. Que croyais-tu mon amour ? Que je resterais à regarder ?

Mon bel amour, comme tu aurais dû te méfier de moi. Tu devrais le savoir maintenant, même un Dieu est impuissant face à la femme que l’on a trahie. Ce soir, ma fleur, je regarderai – jubilante— ton regard se ternir, ta peau se refroidir, ton sang te vêtir, ton corps se vider... puis ton dernier soupir. Je te préparerai, pour me laver de tout soupçon. Mon parfum sera effacé, ma rivière asséchée. Sur ton cadavre, je déposerai soigneusement ce liquide blanc. Tu demandais pourquoi nous étions ici… dans cette chambre qui t’était inconnue où tu disais que personne ne semblait y vivre.

Voilà ton erreur !

Quelqu’un y vit… et il payera tout autant que toi. Tu vois la chance que tu as, d’avoir une mort rapide. Lui n’en bénéficiera pas. Cet homme va être détruit à petit feu. Il sera innocent – bien sûr – mais personne ne voudra le croire. Quoi de plus terrible quand on y pense. Il subira des traitements inhumains, sera jugé, sera renié, et tout ça, pour quelque chose qu’il n’aurait pu jamais faire. Ne t’en fais pas pour moi, je serai innocentée. Ce lieu est pour l’instant déserté, et « je » suis présentement en train de regarder un film au cinéma. Dans peu de temps, j’apprendrai ton triste sort. Je pleurai et feinterai d’être malheureuse… et – évidemment – je dirigerai tout contre lui…

Je t’ai sincèrement aimée, mais tu n’aurais jamais dû me blesser. Tu vois, même la plus belle des roses a des épines…


Sur ce, puisses-tu reposer en paix, ma chère et tendre... Sakura.»



La jeune femme disparut dans les voiles de la nuit.





~*C*~
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Message  Rikku-chan Mer 30 Déc - 19:38

Choix

Chapitre un : Konoha gakure no sato...

Trois années s'étaient écoulées depuis qu'il avait quitté le village. Son entraînement après la disparition du survivant des Uchiha avec Jiraiya avait été pénible – bien qu’instructif – il avait été loin de penser que ce vieillard était si redoutable. Bien sûr, il l'avait vu combattre. Mais entre voir et faire, il y avait une marge... une très grosse marge. Tous les jours, il devait se battre pour sa survie. L'Ero-sennin l'attaquait régulièrement, ne retenant jamais ses coups. Pourquoi l'aurait-il fait ? Comme il lui répétait souvent :

« Tu ne dois ta survie qu'à la clémence de ton ennemi, assure-toi de toujours être celui à qui on demandera grâce. »

On comprend la sagesse de ses mots uniquement lorsque l’on risque de perdre sa vie. Depuis qu’il avait fait la promesse de retrouver Sasuke, il n’avait jamais abandonné, allant jusqu’à ne plus dormir pendant des jours et de ne se reposer qu’une fois dans l’inconscience.

Pensant à sa promesse, le blond se souvint de la fureur rose : Sakura-chan… Son cœur ne fit qu’un tour dans sa poitrine. Comment l’accueillerait-elle ? Serait-elle heureuse de le voir ? Même s’il n’était pas avec l’homme qui la troublait ? Pensait-elle encore qu’il était une nuisance à sa vie ?

Il l’aimait depuis longtemps mais il n’avait jamais osé lui dire car il savait que ses sentiments n’étaient pas partagés… Il ne voulait pas les oublier… après tout, c’était le seul autre sentiment qu’il avait connu, à l’époque. Lorsque chaque regard haineux était posé sur lui, il fermait ses yeux humides, et pensait à celle qui le troublait. Cet engourdissement qui lui donnait la force de vaincre le plus dangereux des ninjas. Il avait affronté les médisances, la haine, la souffrance pour prouver sa véritable valeur…

Depuis qu’il savait qu’il était le Jinchūriki du démon renard, il avait enfin pu connaître la raison de sa solitude. Mais pourquoi craindre le porteur ? Même si ce fourbe lui murmurait de sourdes paroles provocatrices, il savait les faire taire… mais bien sûr, personne ne voulait vraiment y croire. Une haine qui durait et perdurait depuis si longtemps ne pouvait pas s’effacer d’un coup de baguette magique. Autant jeune, il inspirait le mépris, autant on lui confiait désormais des missions liées à la survie du village… Il savait que même s’il devenait un Hokage de légende, on se méfierait toujours de lui. La plus belle preuve était assurément Gaara. Pour défendre le village du désert, son peuple avait confiance en ses capacités, et non en lui… leur confiance, il en fut gratifié à un lourd prix : sa vie…

Voilà ce qu’il en coûte d’être un monstre. Jeune, on se berce dans nos illusions se disant que si nous sommes détestés, c’est que nos parents ont fait une chose terrible… qu’ils sont partis, car ils ont été exclus du village… mais… pourquoi laisser leur enfant derrière eux ? Pourquoi !?

Tant de questions sans réponse… à qui pouvait-il bien les poser de toute façon ? Tout le monde le fuyait… il ne savait pas qui lui apportait des vêtements propres ou qui lui apportait de la nourriture. Mais la question qui le tourmentait vraiment était : « Pourquoi personne ne l’avait chassé ? »

Le Hokage doit maintenir un climat de paix dans son village, c’est son devoir. Alors, pourquoi garder une source constante de haine ? Naruto leva les yeux au ciel, se disant que certaines questions ne devaient avoir de réponse… de peur de ne pouvoir encaisser le choc… Il regarda autour de lui, voyant que le paysage n’avait absolument pas changé. Toujours cette luxuriante forêt, le sol à peine foulé, et cette odeur particulière que l’on ne pouvait trouver ailleurs que dans la nature. Un mélange d’humidité, de fraîcheur, d’herbe… Ce parfum envoûtant qui nous enivre avec une facilité déroutante. Il accéléra inconsciemment le pas, le cœur battant à tout rompre, un nom revenait sans cesse, le nom de son bercail…

Konoha, dattebayo* !

Le vent sifflait autour de lui, il voulait déjà y être. Il aperçut enfin les murs de la forteresse. Ses pieds ne touchèrent plus le sol, il sauta dès le seuil franchi, pour se poser, tel une plume, sur le toit de sa maison.

Mais il trouva le village désert. L’inquiétude s’empara de son cœur et si pendant son absence… une attaque était survenue ?! Pris de panique, il courut jusqu’au domicile du Hokage.

Il reconnu, sans mal, son appartement. Le blond défoula son inquiétude sur la pauvre porte de bois, manquant de la faire sortir de ses gonds. Il hurla à en perdre la voix pour qu’elle lui ouvrît la porte. Voyant que seul lui silence le narguait de sa présence, il alla au « Q.G. ». Si la vieille n’était pas chez elle, elle devait être là.

Il le fallait !

Le ninja sauta jusqu’à la fenêtre du bureau, se disant que si Konoha avait, effectivement, été en proie à une attaque, passer par la porte d’entrée serait totalement inconscient. Il jeta discrètement un coup d'œil et la vit. Elle semblait de très mauvaise humeur et, à voir la pâleur du visage de Shizune, quelque chose de grave avait dû se produire. Il se risqua quand même à ouvrir doucement la fenêtre.

La fantomatique assistante le vit, le fixant avec insistance, il crut voir comme un avertissement dans son regard. Il se dit que la « grand-mère » devait être dans un trop mauvais état pour recevoir quiconque oserait la taquiner. Il s’apprêta donc à rebrousser chemin, lorsqu’un kunai traversa sa manche et alla se ficher profondément dans le mur.

─ Alors, tu voulais nous fausser compagnie, Naruto ! dit la femme, contenant avec peine sa rage.

─ N… non, j’étais simplement venu vous saluer, mais je crois voir que je ne tombe pas au bon moment ! Je reviendrai, ‘tebayo…

─ En réalité, tu ne pouvais pas mieux tomber…

La Hokage se tourna tranquillement vers le visiteur. Il pouvait voir qu’elle n’avait pas dormi et à voir la rougeur de ses yeux… quelque chose de grave avait dû se produire… de très grave. En aucun cas un ninja ne doit montrer ses émotions… cette règle en est une d’argent pour un genin… mais pour le Hokage, elle est d’or. L’inquiétude piétina sa raison et il s’exclama vivement :

─ Qu’est-ce qui se passe ici ? Pourquoi avez-vous l’air si exténuée ? Et toi, Shizune, pourquoi es-tu si pâle !? Pourquoi n’y a-t-il pas âme qui vive en nos murs !?

─ Naruto… ça suffit. Tais-toi !

─ Mais, baasan', je...

Tu vas te taire !

Le tonnerre de sa voix fit trembler les murs et ne donna place à aucune réplique. La femme marcha rageusement de long en large de son bureau, laissant l’adolescent captif de son kunai. Après de longues minutes, elle indiqua la sortie à son amie puis s’assit sur le coin de son bureau sans le quitter du regard.

Il ne lui avait jamais vu un regard si froid et si intense à la fois. Il se dit qu’un prédateur devait avoir le même face à sa proie… ce regard qui demande qu’une seule chose : tuer. Elle poussa un grognement puis se décida à parler, sans toutefois se défaire de la haine de sa voix.

─ Naruto, il y a longtemps que tu es ici ?

─ Non, j’arrive à peine.

─ Où est Jiraiya ?

─ Il est resté à la montagne, il avait à faire avec son roman.

─ Il a préféré te laisser partir seul, pour pouvoir écrire ? demanda-t-elle suspicieuse.

─ C’est exact.

─ Il pourrait approuver tes dires ?

─ Comment ? De quel droit remettons ma parole en doute, ‘tebayo* ! s’insurgea-t-il.

─ Depuis que tu es le suspect numéro un dans une tentative de meurtre, Uzumaki Naruto !

─ Quoi !? Mais je viens tout juste de vous dire que je suis arrivé aujourd’hui même ! Comment aurais-je pu faire cela !? Et avec qui aurais-je pu être si peu clément !? Une personne qui vit dans le même village que moi ! Je n’ai jamais voulu tuer quelqu’un de ma vie qui habite ici ! Je n’aurais jamais pu faire ça ! Jamais ! Qui !? Qui m’accuse-t-on d’avoir voulu le ou la supprimer ? tonna-t-il.

─ Tu devrais le savoir mieux que quiconque… mais comme tu t’obstines à clamer ton innocence ; un meurtre a eu lieu il y a deux jours, le corps d’une femme nue a été retrouvée dans ta demeure avec quelques effets personnels lui appartenant. On a pu y trouver aussi quelques-uns de tes effets qui laissent voir que tu es au village depuis près d’une semaine. Teuchi dit même t’avoir vu au Ichiraku Ramen.

─ Foutaises ! Qui prouve que ce « Naruto » était bel et bien moi !?

─ Parce qu’il lui a divulgué des choses que toi seul sait. Comme l’affection que tu portes à une certaine jeune fille qui fut ta victime.

Elle hurla ces dernières paroles, le visage de l’accusé devint livide, il crut partir dans un autre monde.

« Comme l’affection que tu portes à une certaine jeune qui fut ta victime. »

Il ne lui fallut pas longtemps pour savoir l’identité de la pauvre malchanceuse.

─ Sakura, lâcha-t-il dans un murmure à peine audible. Les larmes avaient pris d’assaut son visage sans qu’il ne pût et voulût les contrôler.

─ Naruto, nous avons des preuves comme quoi tu as voulu attenter à sa vie. Tu seras donc retenu prisonnier dans les cellules de Konoha, sous haute surveillance p…

Quoi ! Je n’ai rien fait, ‘tebayo ! rugit-il, hors de lui.

─ Tu seras placé sous haute surveillance et privé de ton chakra. Ne pense même pas à fuir, Naruto. Le village entier te surveille.

Le ninja regarda rapidement à l’extérieur et il vit tous ceux qu’il connaissait cachés ici et là, surveillant le moindre de ses faits et gestes. Il poussa un grognement de mécontentement.

─ Tu seras retenu là jusqu’à ce que la lumière ait été faite sur cette histoire. Pour l’instant… Neji, tu peux entrer.

L’homme entra, la fureur pouvait se lire sur tout son corps. Naruto défit le kunai qui le retenait toujours et le tendit à Tsunade. Il savait fort bien ce qui l’attendait.

─ Quoi qu’il se passe avec moi… je sais que je suis innocent, et quand vous l’aurez découvert, vous devrez sculpter mon visage dans cette montagne. Vous verrez, baasan’.

Hakkeshō Rokujyuu Yonshō ! s’écria le membre de la Bunke.

Il reçu de plein fouet l’attaque, mais il ne poussa pas un cri, il se contenta de fixer la Hokage. Lorsque tout fut terminé, il tendit sa main vers son cou et arracha le pendentif d’un coup sec. Il le regarda d’un air absent… puis le jeta au visage de la blonde.

─ Pour l’instant… on ne pourra pas voir si je vais réellement mourir à cause de lui.

Elle le dévisagea jusqu’à sa sortie de la pièce. Elle resta seule et tenta de se calmer.

« Les preuves sont contre lui… je le sais ! Alors pourquoi est-ce que j’ai cette désagréable impression de commettre une erreur… ? »

Sentant qu’elle allait exploser de rage, elle démolit tout sur son passage, puis poussa un cri qui sembla infini. À bout de souffle, elle alla s’asseoir dehors, essayant de profiter de la brise fraîche en cette chaude journée d’été. Mais ses pensées n’allaient que vers sa petite protégée… Elle avait eu de la chance dans sa malchance, si elle n'avait pas été un ninja médical, elle y serait resté sans l’ombre d’un doute… mais c’était principalement ce détail qui la dérangeait… Naruto, par le biais de Jiraiya, savait que Sakura était un ninja médical assez avancé… alors pourquoi ne lui avoir donné que de simples coups de kunai ?! C’était insensé… à moins qu'il l’ait vraiment crue morte… et encore là, il se serait débarrassé du corps, comme n’importe quel ninja aurait dû faire. Ce crime était assez complexe dans le sens que, malgré certains faits qui faisaient innocenter Naruto, il y en avait tout autant qui l’accusaient. Comment savoir qui mentait et qui disait la vérité ? Après un temps de réflexion, elle cria à Shizune d’approcher.

Toujours aussi fantomatique, la mousmé avança à petits pas.

─ Oui, Tsunade-sama ?

─ Va me chercher Kakashi et Shikamaru. Tout de suite.

─ Oui, Tsunade-sama !

─ Shizune !

─ Oui ?

La Hokage la regarda tristement… elle avança vers son amie et la serra dans ses bras. Shizune ne savait comment réagir, les marques d’affections de sa maitresse étant très rares… elle l’entoura à son tour et lui tira une oreille.

─ Attention, Tsunade-sama, on pourrait croire que vous êtes gentille, la taquina-t-elle, puis partit à la course.

La vieille femme regarde la porte puis esquissa un sourire. Voilà la remarque qu’elle attendait pour prendre la suite de ses affaires ! Alors qu’elle s’assit à son bureau, une toute autre scène avait lieu dans un coin reculé du village.

─ Tu sais, Neji, tu ne trouves pas étrange que je sois toujours là ?

Neji ne souffla mot. Il ne voulait pas parler à un assassin. Il avait osé s’attaquer à une amie, une personne qui fut là pour lui alors que tout le monde lui tournait le dos. Une pourriture humaine, voilà l’image qu’il avait désormais de ce sombre crétin.

Oiroke no Jutsu ! s’écria Naruto.

─ Tu n’y arriveras pas.

Sous l’œil étonné de son geôlier, il vit une jeune femme aux longues couettes prendre place face à lui. Reprenant – rapidement – ses esprits il lança son kunai vers la gorge de cette dernière. Son attaque fut rapidement stoppée.

─ Vous oubliez tous un léger détail, je possède le pouvoir du démon renard, même si tu me bloques mon flux de chakra, je peux toujours utiliser le sien. Notre combat en fut une très belle preuve, Neji.

Comme un coup de tonnerre, il se souvint de tout leur combat. Avec tout le stress et la colère qu’ils ressentaient tous envers le meurtrier de Sakura ; ils n’avaient pas vu tous les détails de leur plan. Les émotions sont très dangereuses quand nous sommes ninjas… elles nous font oublier d’importants détails.

─ Tu sais pourquoi je ne suis pas parti ? demanda-t-il, après avoir annulé son jutsu.

─ Non…

─ Parce que seuls les coupables veulent fuir. Je suis innocent, je n’ai donc pas peur de mon sort. Tu verras, Neji, bientôt, tu pourras voir ma tête sculptée là-bas !

Neji ne put lui répondre, les responsables de la prison amenèrent Naruto à sa cellule. Le blond tourna la tête vers celui qui fut son ami… et lui sourit, puis il disparut dans la noirceur souterraine. Sans être plus déstabilisé qu’il ne le fallait par ce geste inattendu, il retourna chez lui. Pendant ce temps, Shizune s’affairait à retrouver les deux hommes. Elle savait très bien où se trouvait le manipulateur des ombres, mais la sauce n’était pas la même pour l’ancien membre de l’ANBU. Il adorait être au calme, la vie de ninja ne l’étant pas, il avait besoin de ses moments pour se retrouver – faire le point.

Elle arriva enfin face à la maison de Shikamaru. Elle entendit des éclats de voix, et des signes qu’un combat avait lieu. Ce n’était rien de très surprenant, la mère du génie possédait un très fort caractère et le fait qu’elle ait affaire à deux hommes passifs l’enrageait encore plus. Pour échapper à Yoshino, son mari allait souvent au bar. Il n’en était pas au point de l’alcoolisme prêché par tant de personnes, mais il en revenait toujours de force, point que sa femme commençait à trouver particulièrement énervant.

─ C’est si difficile de regarder l’heure et de rentrer comme convenu ! Mais non ! Je dois toujours envoyer Shikamaru te chercher, parce que son père est trop imbécile pour le faire seul comme un grand garçon !

─ Yoshino… calme-toi. Je suis là, je suis sobre et j’ai faim.

─ Monsieur a faim ! Si tu étais venu à l’heure, tu aurais pu manger ! T’as qu’à crever de faim !

─ Oh, mais ça suffit ! s’exclama leur fils. – Je vais dehors. »


Shizune fit mine d’avancer sa main comme pour frapper, pour faire croire qu’elle n’avait pas assisté à la scène. Le Genin ouvrit la porte et tomba face à face avec elle. Il ne semblait pas très heureux de la trouver sur son passage.

─ Que faites-vous là ?

─ Sur ordre de Godaime-sama, vous devez me suivre.

─ Pourquoi être si formelle ? Aaah, les femmes ! soupira l’adolescent.

─ Pensez-vous être capable de retrouver Hatake Kakashi ?

─ Kakashi ? Vous lui voulez quoi à cet épouvantail ?

─ Cela vous sera dit lors de la rencontre avec la Hokage. Maintenant, aidez-moi à le retrouver. Il peut être n’importe où et le temps presse.

─ Bon d’accord… grogna-t-il.

Lorsque le Jonin s’y mettait, il était pratiquement mais pas impossible de le retrouver. Il s’amusait à poser de fausses pistes ou à se servir à loisir de la technique « Tajū Kage Bunshin no Jutsu » ce qui leur faisait perdre un temps précieux. Même Neji ou Hinata avec leur « Byakugan » ne pourraient le retrouver. Mais cette fois-ci c’était différent, il ne fut pas si difficile à trouver. L' attaque - qui aurait pu s'avérer mortelle - dont son ancienne élève avait été victime, l’avait particulièrement touché. Tentant de trouver un peu d'écoute et, peut-être aussi, un léger sentiment de réconfort, il se tenait face à cette éternelle pierre commémorative, tout en marmonnant d’inaudibles paroles à celui qui n'avait pas pu échapper aux griffes de la mort. L’assistante fit signe au Genin de figer le ninja copieur avant qu’il ne se sauve. Il utilisa donc son « Kagemane no jutsu ».

─ Si je voulais me sauver, j’aurais été introuvable. Relâche ta technique.

─ Fais-le, Shikamaru.

─ Bien…

─ Où devons-nous aller ?

─ Au bureau de Tsunada-sama.

─ Allons-y, alors, soupira Kakashi.

Ils s’en allèrent donc voir ce que leur voulait la femme. Arrivés au « Q.G. », Shizune se sépara du groupe, désirant voir la petite furie rose. Les deux hommes ouvrirent la porte du bureau de la Sannin. Sans avoir même pu la saluer, elle les bombarda.

─ Kakashi, Shikamaru, vous allez partir en mission.

─ Groumf… est-ce vraiment nécessaire... ? soupira le génie.

─ Oui. Il s’agit d’une mission classée « Top Secret » que je ne peux et ne veux confier qu’à vous pour vos divers talents. Il vous sera interdit de parler de cette mission ou d’y faire référence aux personnes interrogées. Si j'apprends que l’un de vous a trahi ce serment, le ou les coupables seront considérés comme traîtres et seront bannis du village, et ce – si je suis clémente – de par ce fait, comprenez-vous les risques de cette mission ainsi que sa confidentialité ?

Les deux hommes s’inclinèrent légèrement et mirent un poing sur leur cœur.

─ Nous ne vous trahirons pas, Godaime-sama.

─ Vous devrez agir comme si vous n’aviez jamais reçu de mission et recueillir des informations et d’en valider la véracité…

─ Tsunade-sama ?

─ Oui, Shikamaru.

─ Vous ne nous avez toujours pas dit quel était cette mission qui semble très dangereuse ? demanda-t-il tout en restant dans la position précédente.

─ … Vous devrez prouver l’innocence d’Uzumaki, Naruto.

Étonné les deux hommes relevèrent le torse.

─ Godaime-sama ! Vous n’y pensez pas sérieusement ? Nous avons toutes les preuves qui l’incriminent !

─ Eh bien, vous devrez chercher celles qui l’innocentent.

─ Tsunade, pouvons-nous savoir ce qui vous fait croire qu’il est innocent ? demanda Kakashi.

─ Sakura est mon élève, elle a pu soigner quelques plaies. La personne qui l’a attaquée ne devait pas savoir qu’elle pouvait le faire. Or, Naruto savait les études qu’elle faisait présentement ainsi que son niveau ! Et pourquoi ne l’a-t-il pas déplacée ? Pourquoi l’avoir laissée là, dans son appartement, qui plus est ? Ça ne colle pas ! Naruto a beau être crétin par moments, on ne peut pas lui reprocher le fait qu’il sait ce qu’il fait ! Surtout après les années qu’il a passé avec Jiraiya ! Je veux donc que vous trouviez des preuves pour l’innocenter, le plus rapidement possible.

─ Et si nous ne trouvons pas ? interrompit Shikamaru.

─ … nous devrons faire en sorte que sa mort soit à la hauteur de ce qu’il a commis. Innocent ou pas.



***



Dans une pièce où flottait une odeur particulière, il y avait une femme étendue dans un lit entouré de plusieurs hommes qui ne cachaient pas leur perplexité face aux cas de la jeune femme. Cette jeune furie qui entendait sans pouvoir répondre ou montrer signe de vie.

─ Par chance, c'est un ninja médical, sans ses compétences, elle n’aurait jamais pu survivre à cette attaque barbare.

─ Tu ne trouves pas ça étrange ?

─ Quoi donc ?

─ Eh bien... qu’elle ait été la cible d’une attaque ?

─ Non… Sakura a beau être forte, elle baisse sa garde assez facilement, surtout ici où personne ne se méfie.

─ Quand même… pourquoi Naruto aurait-il fait ça ? Sakura et lui se connaissent depuis de nombreuses années. C’est incroyable que du jour au lendemain il veuille la tuer.

Puis la femme perdit le fil de la conversation, centrée sur les points focaux de ce qu’elle avait entendu. Naruto était responsable de son état ?! Elle eut un vague souvenir de lui au Ichiraku Ramen puis de l’avoir croisé près de l’entrée du village, mais leurs rencontres avaient toujours été de courte durée. Elle se souvenait également du moment de leur séparation, et – hormis une attitude froide et distante – il n’avait pas attenté à ses jours… La fleur de cerisier eut également le souvenir de sa bien-aimée, mais là encore, elle ne pouvait envisager que ce fut elle. Le seul souvenir la concernant était celui de leur passion. Ce ne pouvait être la femme qui l’aimait qui avait pu lui faire cela. C’était impensable ! Elles s’étaient promis de se protéger l’une et l’autre – alors pourquoi voudrait-elle la tuer ? Ça n’avait pas de sens…

Dans la brume de ses souvenirs, elle essaya de développer l’hypothèse de la personne qui avait bien pu lui faire ça. Mais elle n’eut pas l’occasion d’y réfléchir davantage, elle sentit qu’on la soulevait pour l’amener, elle le devinait, dans la salle de soins.



~*C*~



Lexique



*Dattebayo / ‘tebayo : Ça ne veut strictement rien dire, mais si vous portez attention, il le dit environ 75% du temps lorsqu’il parle. Il est donc logique et fidèle à l’univers de répéter ce « tic ». Et c'est que pour une question "d'uniformité" que je conserve les suffixes et surnoms des personnages. ^^

*Mousmé : Jeune femme japonaise.

Les mots en italique sont écrits ainsi, car de qualifier Naruto de ce titre si peu glorieux, n’est pas totalement exact, puisqu’il n’est accusé que de tentative de meurtre et non de meurtre.
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Message  Rikku-chan Ven 29 Jan - 5:57

Choix

Chapitre deux : Kangoku


Les bras passés entre les barreaux, le blond regardait passer les gardiens. Voilà plus d’une semaine qu’il était là, à entendre les gens commérer à son sujet. Certains disaient que le pouvoir du renard avait surpassé le sien et que tous les mois, à la date exacte de son emprisonnement dans le corps du nouveau-né, il venait prendre sa revanche sur les habitants qui avaient osé le défier. D’autres cependant riaient aux éclats de cette théorie. Kyûbi n’avait rien à voir là-dedans. Il fallait que quelqu’un lui demande sa force pour en bénéficier, alors, seul le « propriétaire » du renard à neuf queues était responsable de ce qu’il commettait sous son influence, disaient-ils. Et Naruto ? Il ne disait rien. Il écoutait en silence, enfermé entre ces quatre murs, n’ayant comme passe-temps que l’ennui. On lui avait conseillé de se taire, et malgré d’énergiques protestations de sa part, il avait fini par comprendre que sa vie en dépendait. En ces murs, seuls les gardiens possédaient du chakra et ils le réservaient en grande partie pour lui.

L’insolent jeune homme avait eu le bon sens de taire le fait qu’il pouvait utiliser toutes ses techniques et, au vu du chakra maudit, elles seraient encore plus meurtrières. Il avait déjà compris que les gens emmurés ici ne vivaient désormais plus que pour une seule chose : sa mort. Par précaution, il ne pouvait sortir que trente minutes, tard la nuit, surveillé par des ninjas d’élite. Il ne devait en aucun cas être en contact avec les autres détenus. Sa cellule était le seul et unique endroit où il pouvait faire ce qu’il voulait. Les gardes avaient opté pour le confinement « haut de gamme ». Comme il devait être seul en permanence, il avait été envoyé dans ce qu’il nommait « le trou ». Une pièce dont trois murs étaient capitonnés, il n’y avait aucune fenêtre, la seule chose qui la démarquait d’une pièce de confinement pour les psychopathes était le fait qu’elle avait une grille, comme toutes les autres cellules, au lieu d’un autre mur capitonné muni d’une porte.

À défaut de pouvoir parler avec les autres, il pouvait écouter les ragots du jour ou alors la nouvelle explication du cas « Naruto l’assassin »… au moins, il était tranquille, et puis bon, les murs rembourrés comme ça, c’était nettement plus confortable. Il ne pouvait pas dire que l’opinion des autres et leurs histoires le dérangeaient vraiment. Après tout, ces gens faisaient partie du groupe de personnes qui l’avait rejeté sans aucun remord. Alors pourquoi leur accorderait-il une importance particulière ? Il avait déjà été détruit de toute façon par le reniement des personnes qu’il croyait, à tort, être ses amis. Au souvenir des visages écœurés qui le regardaient, le regard d’azur sentit une montée de rage qu’il savait ne pas pouvoir assouvir, trop de choses étaient en jeu, dont son innocence. Il espérait qu’une enquête serait menée auprès de son maître. Si une personne pouvait bien prouver son innocence, c’était bien lui… se laissant bercer par ses réflexions, il sombra dans un demi-sommeil.

Non loin de sa nouvelle demeure, deux hommes tentaient de voir plus clair dans les explications de la Hokage.

- Comment veut-elle qu’on enquête sans même poser une question en rapport avec lui ?

- En écoutant. Les habitants sont encore sous le choc, le mieux est encore de fréquenter les endroits où a été vu Naruto. Les informations ne tarderont pas à venir. On a peut-être deux semaines, tout au plus, avant que la poussière ne tombe. L’échéance arrivée à terme, nous irons voir le Senin Jiraiya, expliqua le ninja à la crinière d’argent.

- Mouais…

- Qu’y a-t-il, Shikamaru ?

- Eh bien, si le meurtrier court toujours, il a peut-être déjà quitté le village. De plus, pourquoi s’en être pris à Sakura ? Et si on y réfléchit bien, elle est assez forte pour se défendre et sentir les personnes qui l’entourent…

- Tu crois qu’elle connaissait son agresseur ?

- C’est une hypothèse. Mais hormis Naruto, les seules personnes, proches d’elle, envers qui elle baisserait sa garde sont : Tsunade, Ino, Shizune, toi et bien sûr… Sasuke.

Le ninja leva la tête, la surprise pouvait se lire dans son unique œil visible.

- Ça serait logique. Sasuke a juré de tuer Naruto, peu importe le prix à payer… Peut-être que sa tentative de meurtre n’était qu’une provocation envers lui, commença Kakashi.

- C’est ce que je crois. Lui, mieux que personne, connaît tous les passages, tous les chemins menant à Konoha et, bien sûr, à la chambre de Sakura. De plus, il est logique qu’elle ait baissé sa garde avec lui, puisqu’elle l’aime et espère encore son retour en nos murs. Et comme il est parti depuis un certain temps, il ignorait le fait qu’elle est devenu un ninja médical en plus de posséder cette force surhumaine…

- Ça tient la route… mais pourquoi s’être métamorphosé en Naruto ?

- Qui a dit qu’il l’a fait ? questionna Shikamaru. Naruto a été aperçu dans le village avant cette attaque. Or, en allant chez lui, on a bien vu que tout était dans un piteux état et que rien n’avait été nettoyé. Naruto a beau avoir d’autres priorités, il n’est pas du genre à vivre dans une telle saleté ou sans, au moins, aérer l’endroit... Alors, je ne crois pas qu’il soit impliqué de près à cette histoire. De plus, Kotetsu et Izumo disent avoir vu Naruto franchir la grande porte deux jours avant « son arrivée » mais ne pas l’avoir revu depuis. Tu trouves normal qu’après tout ce temps, il n’ait pas voulu voir ses amis ni même la Hokage pour avoir une mission ? Et il y a cette histoire avec Jiraiya qui me dérange. Il n’aurait jamais laissé partir Naruto seul. Les apparitions de l’Akatsuki se font en groupe. Même avec le « Kage Bunshin no Jutsu » ce serait difficile de leur tenir tête bien longtemps. On ne peut pas, non plus, attendre deux semaines pour avoir cette information, Kakashi. Si on laisse Naruto plus longtemps dans cette cellule... Qui sait dans quel état il en ressortira. Il a perdu la femme qu’il aimait en plus de la confiance de ses amis et des villageois. Dieu seul sait ce qu’il doit endurer derrière ses barreaux.

- Peut-être bien. Mais de nous voir quitter le village pourrait attirer la curiosité des villageois, du même coup, certains pourraient alerter la Hokage…

- Alors nous partirons la nuit.

La crinière d’argent réfléchit quelques secondes puis fit un signe positif de la tête. Ils se séparèrent donc, mais avant de rentrer chez lui, il fit un petit détour… une soudaine envie de ramen. Préparant son sac pour le long voyage qui s’annonçait jusqu’aux montagnes où le Sennin logeait, Kakashi regarda la couverture de son livre. Il sourit sous son masque, se rappelant le jour où Naruto avait tenté de le lui voler. Il était si farceur avant son départ. Mais se fiant aux ouï-dire des ninjas qui gardaient la grande porte du village et du membre de la Bunke, il semblait avoir pris beaucoup de maturité. Le Naruto d’il y a quelques années aurait tout démoli et se serait probablement enfui, essayant de résoudre le mystère de la tentative de meurtre de Sakura. Mais était-ce de la maturité ou alors… une preuve de sa culpabilité ? Il n’aurait su le dire.

Il poussa alors un long, très long soupir. Comme le temps de l’équipe sept lui manquait, tout à coup. Pauvre enfant qui ne connaissait que la misère. Cela prendrait-il fin un jour ? Chassant les images qui défilaient dans son esprit du revers de la main, il continua la préparation de son sac. Il était quand même bien heureux de faire équipe avec Shikamaru. Ce pauvre Kakashi n’avait su mettre ses émotions de côté, au contraire du génie… Mais, il avait un lien si fort avec ses anciens élèves, il avait manqué à son devoir en laissant ses sentiments prendre le dessus et les laisser aveugler son jugement.

Il voulait tellement croire en l’innocence du blond. Mais comment croire une personne dont toutes les preuves l’incriminent ? Mais le véritable problème était que s’il était, bel et bien, déclaré innocent… quelles en seraient les répercutions ? Les bruits couraient dans le village, et pas que des tendres. Certains avaient commencé à dire qu’il faudrait chasser le gamin du village, coupable ou non. Il est vrai que le Jinchūriki représentait un danger constant pour les villageois… mais ils ignoraient tous qu’il était le fils du Hokage disparu. Peut-être que s’ils le savaient, le respect porté à celui qui s’était sacrifié se serait transmis à son fils… il espérait qu’il revienne de l’endroit où il se cachait… probablement aux côtés de sa femme. Il se tourna pour poser son sac, maintenant bien rempli, et vit le cadre de la photo de son équipe. Il ne put s’empêcher de regarder leurs visages, ses yeux se remplissant d’une émotion paternelle… il fit glisser un doigt sur la vitre qui protégeait la photographie. Comme pour tenter de goûter à cette tranche qui n'appartenait plus qu'au passé... de retrouver cette confiance qu'il avait pour eux ; pour lui.

– Naruto… dois-je te croire ? dit-il simplement.

La Lune se leva recouvrant, de ses faibles rayons, le village sous son voile de sommeil. Seuls quelques fêtards faisaient claquer les bouteilles dans les bars qui commençaient à se remplir. Kakashi attendit fidèlement au lieu de rendez-vous et vit finalement Shikamaru arriver… du côté opposé à sa demeure ? Mais l’heure n’était pas aux questions inutiles… Les deux hommes s’unirent à la noirceur des lieux et s’échappèrent du village par les toits, sous l’œil d’une spectatrice. Elle les regarda s’enfuir, le sourire aux lèvres. Ils avaient donc décidé de croire en son innocence et braver les ragots des villageois qui ne tarderaient pas à se faire entendre. Elle espéra de tout cœur que l’Hermite puisse confirmer qu’il était bel et bien avec lui. Mais si c’était bel et bien le cas, un nouveau problème allait se présenter… Qui avait voulu tuer Sakura ? Et pourquoi ? Les seules preuves présentes étaient celles qui incriminaient Naruto… et la furie rose était encore dans le coma… Elle fit glisser ses doigts sur le bijou de son ancêtre. Elle se souvint du moment où le blond le lui avait jeté à la figure. Il semblait dégoûté qu’elle puisse l’accuser d’un tel crime ; elle, qui avait été celle qui le défendait corps et âme auprès du conseil du village. Elle leva les yeux au ciel…

– Je vous en supplie, prouvez son innocence…

Shizune regarda son amie, se tenant silencieuse derrière la faible cachette que lui procurait la porte entrouverte. Elle aurait souhaité trouver les mots qui auraient su l’apaiser. Cependant… le voulait-elle réellement ? Après tout, elle ne croyait pas en l’innocence du possesseur de Kyûbi. Elle avait toujours ressenti une gêne envers lui. Il agissait souvent contre les ordres de l’Hokage, se vantant des exploits qu’il avait accomplis, ignorant le travail de ses coéquipiers qui semblaient irrités d’être relégués au second plan. Il n’obéissait à aucune règle de politesse, exceptées celles qu’il avait lui-même écrites. Il était impatient et avait cette noirceur dans son regard… cette lueur qui lui donnait froid dans le dos, comme si à chaque fois qu’il la regardait, il pouvait lire au plus profond de son âme.

Elle réprima un frisson de dégoût, si la blonde s’apercevait de ce dédain prononcé qu’elle avait envers Naruto, elle serait bien capable de la chasser. Elle n’ignorait pas le fait qu’en cette tête brûlée, elle revoyait l’image unie de son défunt amant et de son frère. Alors que le regard d’azur clamait haut et fort qu’il prendrait la place de Godaime-sama, titre qu’elle lui laissait sans rechigner. Pourquoi le faisait-elle, d'ailleurs ? Sa confiance en lui provenait-elle du souvenir de ces défuntes personnes ? Cet enfant détesté de tous, encore plus en ces heures de deuil, comment réussirait-il à unir les nations, alors qu’il n’arrivait même pas à unir des liens de bonté dans son propre village ?

Par contre, malgré toute la répulsion que sa seule présence réussissait à provoquer chez elle, elle devait reconnaître qu’il avait été d’un grand secours pour le village. Mais il était difficile de passer outre le fait que certaines attaques avaient été orchestrées par l’Akatsuki, désireux de posséder la force de Kyûbi, pour accomplir on ne savait quelle sombre mission. Elle risqua un pas dans le bureau, elle vit alors la femme aux yeux de félin, la tête appuyée sur ses mains, l’air pensif. Cette habitude était bien caractéristique de son amie. L’Hokage posa un regard interrogateur sur la crinière de jais, en guise de réponse, elle sortit une énorme pile de dossiers qu’elle posa sur son bureau.

– Tu te fous de ma gueule ?

– Jamais je n’oserais, Godaime-sama.

Alors que l’astre laiteux s’élevait encore plus haut dans le ciel, il éclaira doucement une terre, à quelques lieues du village de la feuille, dont un tracé tortueux guidait deux hommes en direction d’énormes montagnes. Tout à leurs pensées, aucune parole ne fut prononcée par les deux hommes. Se devant de laisser la poussière retomber au village, dans un accord silencieux, ils ralentirent la cadence et marchèrent tranquillement. Le maître des ombres fixait la route qui se dévoilait un peu plus au fil de ses pas. Il avait beau retourner, sous tous les angles, un quelconque scénario de ce qui avait bien pu se passer ce soir-là, dans l’appartement de Naruto, mais, pour une des rares fois où ça pouvait lui arriver, il ne trouva pas la réponse. Shikamaru se mit à sentir un regard lui brûler le côté du visage. Il tourna légèrement la tête et vit que Kakashi en était le responsable… et à voir la lueur dans son œil, ce qui allait suivre risquait d’être quelque peu intéressant. Avait-il déjà découvert ce qu’il avait fait quelques heures plus tôt ?

– Dis-moi, Shikamaru… tu habites bien au sud de la ville, non ?

– C’est exact.

– D’accord.

Puis le silence revint. Le descendant du Clan Nara leva un sourcil surpris de voir son interlocuteur se murer dans un tel silence. Qu’essayait-il de faire ? Le pousser à parler de lui-même ? Pour dire quoi ? Que voulait-il savoir ? Mais… s’il avait deviné ? Non, c’était impossible ! Pas en si peu de temps… et avec si peu d’indices… ce n’était pas parce qu’il avait pris un chemin opposé à celui de sa maison qu’il aurait pu en venir à cette conclusion.

– Moi, avec mon quenoeil, je vois quelqu’un qui se pose beaucoup de questions, dit d’un ton blagueur l’ex-membre de l’ANBU.

– Attends, je crois que c’est… moi ! Je gagne quoi ?

– Si tu veux me le dire, tu peux.

– Que diras-tu à l’Hokage ?

– Il y a bien des choses que je sais et que je garde sous silence. Qui es-tu allé voir, Shikamaru ?

Le jeune homme le dévisagea quelques secondes. Pouvait-il lui faire confiance ? Il prit une profonde inspiration, s’ils devaient travailler ensemble, il n’avait nul autre choix que de lui faire confiance…

– Je suis allé voir la mère de Sakura… pour lui tenir compagnie. On apprend beaucoup plus de choses, quand on ne représente pas une menace.

– Que t’a-t-elle dit ?

– Que Sakura n’a reçu aucune visite dans les derniers mois et qu’elle ne fréquentait personne. Sa mère croit qu’elle est encore obsédée par Sasuke. Mais je n’y crois pas. Lorsque je suis allé « aux toilettes » la photo de l’équipe sept n’était plus là. Ce qui se rattachait au passé commun avec Sasuke était dans un tiroir de son bureau, tout comme son journal. J’ai lu la dernière page où elle disait vouloir tirer un trait sur lui, qu’elle avait rencontré une personne qui lui avait fait comprendre que d’attendre après lui serait aussi inutile que douloureux. Mais elle ne mentionne pas qui. Puis, quand je suis parti, je suis allé consulter la fiche médicale de Sakura. Le liquide séminal a été authentifié comme étant, sans l’ombre d’un doute, de Naruto. Tu ne trouves pas ça étrange ?

– Non… pourquoi ?

– En regardant le dossier médical de Naruto, j’ai remarqué que sa séquence ADN est partielle. Or, dans l’autre dossier, il est complet. Autrement dit, Kyûbi et lui sont fusionnés, mais chacun a son propre code génétique qui se complète l’un l’autre, donc si on prélève du sang de Naruto, sa séquence ne sera pas complète puisque pour l’avoir en totalité, il faudrait prélever son sang, en plus de celui du démon renard. Alors, comment expliques-tu que son sperme en ait une complète ? De plus, aucune analyse de comparaison n’a été faite.

– Tu dois faire erreur, cette analyse est la base de l’incrimination de Naruto, sans elle, on ne pourrait prouver sa culpabilité.

– Et pourtant, mon contact m’a dit avoir clairement entendu l’aversion des ninjas médicaux à l’endroit de ce dernier.

– « Ton contact » ?

– Ino.

Kakashi retint un quelconque signe de surprise. Il était incroyable de voir tout ce qu’il avait pu soutirer comme information en si peu de temps… et dire que c’était lui qui avait plus de cordes à son arc… Asuma avait bien raison, lorsque Shikamaru réussissait à se motiver, il passait par tous les moyens pour arriver à ses fins. Il réalisait lentement tout le potentiel que lui vantait son collègue. Aujourd’hui, il était un petit joueur à côté de lui. Mais il n’avait pas chômé lui non plus, il n’avait peut-être pas un Q.I. de 200, mais il connaissait les ficelles du métier.

- Et pourquoi Ino n'a-t-elle rien dit à la Hokage ?

- Elle n'a pas de preuves. Sa parole aurait pu être mise en doute, juste à cause du fait qu'elle est une amie proche de Sakura. De plus, comme elle ignore qui est la personne qui a voulu mettre fin aux jours de Sakura, il aurait été imprudent d'aller au bureau de la Hokage...

- Au cas où "cette personne" serait au service de la Cinquième.

– Exact ! Sinon, les blessures ont été faites avec un kunai, comme nous le pensions. Mais fait étrange, il s’agissait d’un « shō-kunai » et non d’un « dai-kunai ». Encore une information qui ne figure pas dans le dossier et qui a été analysé par Ino. Les villageois ressentent un besoin si fort de voir Naruto mort, qu’ils ont sauté sur cette occasion comme des mouches sur du miel.

– Voilà qui aide les choses, les villageois protègent l’assassin ! dit-il sarcastique.

– Et de ton côté ?

– Teuchi m’a appris un détail intéressant. Lorsque Naruto est venu à son restaurant, il n’a pris qu’un seul bol. Il n’a presque pas parlé, prétextant être fatigué. Même épuisé, ce garçon n’arrêterait pas de parler et il s’empiffrerait jusqu’à ce que son ventre explose. Surtout après autant de temps sans en avoir mangé. De plus, il m’a dit qu’il l’a revu à quelques reprises, mais qu’il se comportait étrangement.

– Comment « étrangement » ?

– Eh bien, il a dit avoir l’impression de voir une personne avec un costume de Naruto. Je crois qu’une personne qui ne connaît pas beaucoup Naruto ne pourrait voir la différence, mais Teuchi le voit tous les jours depuis qu’il est enfant. Il y a aussi un petit quelque chose qu’il a remarqué qui « n'était pas à sa place ».

– Quoi donc ?

Dattebayo…, ajouta-t-il simplement.

Semblant lire la réponse dans son regard, il acquiesça de la tête. Il avait compris. Le tic de langage de Naruto était très facile à remarquer, mais peu de gens voyaient quand il l’utilisait. Trop de gens sous-estimaient la capacité d’observation du propriétaire de l’« Ichiraku Ramen ». S’il s’agissait d’une imitation, faite par une personne qui connaissait plus ou moins le ninja, qu’il n’ait pas remarqué le moment où il employait ce tic, de ce fait, cela était une preuve qui innocentait le blond.



***





La Lune se coucha, laissant sa place au soleil doré. Sous ses rayons, une femme se tenait face à l’hôpital. Elle entra silencieusement, faisant un léger mouvement de tête afin de saluer l’équipe médicale qui prenait le chemin vers leurs domiciles, non mécontents que cette nuit de travail soit enfin terminée. Hormis les sons habituels de diverses machines, le seul bruit qu’elle entendait était l’écho de ses pas qui se perdait dans les couloirs. Elle passa sa main dans sa longue chevelure, elle réajusta son bandeau et toqua doucement à la porte d’une chambre. N’attendant pas de réponse, elle entra. Elle vit alors une jeune femme, dont le visage était éclairé par quelques rayons de lumière qui avaient réussi à se faufiler entre les rideaux. Elle déposa ses fleurs dans un vase et alla fermer correctement le voilage des fenêtres. Puis, prenant place près d’elle, elle lui prit sa main qu’elle serra au point où elle aurait pu facilement la lui briser. Une rage sans nom s’empara de son cœur.



– Pourquoi es-tu toujours en vie ! Comment se fait-il que tu ne m’aies jamais dit que tu étais un ninja médical ! Sais-tu maintenant que si tu te réveilles, tout sera terminé pour moi ? Tu aurais dû mourir, mon plan était parfait ! marmonna-t-elle.



Coincé dans les limbes de l’inconscience, le regard d’émeraude se sentit frissonner. Cette voix, elle ne la connaissait que trop bien ! Alors, c’était elle ? Elle avait réellement voulu la tuer ? Mais pourquoi ! Qu’avait-elle fait ? Elle sentit alors une douleur à la main, comme si on la lui broyait, cette personne la haïssait donc à ce point ? Puis la douleur s’arrêta brusquement… que se passait-il ? Elle écouta avec attention puis elle reconnut une voix familière…

– Ah ? Mais que fais-tu là ? demanda une voix féminine.

– Je suis venue apporter des fleurs à Sakura.

– J’ignorais que vous étiez amies.

– Il y a bien des choses que tu ignores. répondit-elle arrogante.

– Non mais ! Tiens ta langue avant que je ne te le fasse regretter !

La meurtrière refréna une pulsion malsaine de mettre fin aux jours de cette petite blonde. Elle se contenta de poser une main sur la tête de Sakura, lui souhaitant de se rétablir au plus vite – chose qui ne devait absolument pas arriver jusqu’à ce qu’elle trouve le moyen de l’éliminer pour de bon – puis partit sous les yeux bleus d’Ino. La chūnin observa celle qui fut sa professeure médicale, puis glissa son regard sur les fleurs que l’autre lui avait apportées. Un aconit, une absinthe, du basilic blanc et une alcée . Un choix qui en disait long. Bien qu’étant un joli bouquet, la signification de ce dernier souleva beaucoup de questions.

L’aconit annonçait un dédain, de plus, comme il était bleu, il soulevait également la méfiance. L’absinthe, elle était le symbole d’une séparation, d’une peine de cœur… mais les plus étranges de ce bouquet étaient probablement l’alcée mauve, laquelle révélait des regrets amoureux et… le basilic blanc qui portait un message de haine.

– Sakura… que nous cachais-tu ?



~*C*~







Lexique :



Quenoeil : La forme française (Enfin, ça varie d'un pays à l'autre) du jeu "I spy with my little eye...", bref vous regardez quelque chose, vous dites la phrase suivi d'un indice. Ex : "Moi avec mon quenoeil, je vois quelque chose qui tourne en rond avec deux copines, une très lente, et une trop rapide. Qu'est-ce que c'est ? Les aiguilles d'une horloge"

shō-kunai : Petit kunai

dai-kunai : Un grand kunai, en l’occurrence, ceux dont se sert Naruto.

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Rikku-chan
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[R] Fanfiction : Choix Empty Chapitre trois : Tomodachi

Message  Rikku-chan Mar 16 Fév - 0:17

Chapitre trois : Tomodachi


Les deux hommes continuaient de marcher dans un silence absolu. Un malaise semblait s’être insinué en eux. Au vu des récentes découvertes, il voyait une vérité dans l’innocence de Naruto, mais il avait fallu une preuve pour appuyer la véracité des dires de leur ami… sa parole n’ayant pas suffit. Quel genre d’amis étaient-ils donc ? Ils savaient fort bien que le blond aurait été incapable de faire du mal à Sakura – ou à quiconque d’ailleurs – mais ils s’étaient laissés prendre au piège. C’est sous cette honte qui les recouvrait minutieusement de son voile qu’ils arrivèrent enfin au pied de la montagne, là où l’Hermite trouvait refuge… loin de la tentation des formes généreuses des femmes. Mais connaissant cet homme, au goût plus que démesuré envers les femmes, il est fort possible qu’il ait demandé à Naruto d’exécuter « un certain jutsu » afin de l’inspirer. Shikamaru regarda le chemin qui semblait se finir dans les nuages. Voilà que sa paresse lui ordonnait de ne pas faire un seul pas de plus. Maintenant qu’il y pensait, il n’avait pas fait un seul arrêt depuis leur départ.

– La route sera longue, vaut mieux se reposer. annonça le chūnin.
– D’accord.

Ils s’écartèrent donc de la route et trouvèrent une petite clairière où ils préparent de quoi se rassasier. Le dialogue était loin d’être le passe-temps favori des hommes qui ne prononcèrent aucune parole, sans pour autant que ça ne les dérange ; les deux appréciant la tranquillité. Puis, alors que le flemmard était en train de vaquer à son occupation favorite, Kakashi en profita pour s’éloigner. Il ne pouvait pas vraiment dire que la présence de son coéquipier le dérangeait, mais il avait ce besoin, comme souvent, de se retrouver seul. Il repéra une énorme pierre, un peu plus loin, et alla s’y asseoir. Le soleil était déjà bien haut dans le ciel, aucun nuage ne portait ombrage à sa majesté. Le ninja fut alors submergé par de pénibles souvenirs. Il se souvint de cette nuit où, pour la première fois, il avait totalement perdu le contrôle de ce qui l’entourait, par la faute de son inexpérience et de sa, trop grande, fierté d’être un Jōnin, il n’avait pu protéger Obito. Il portait encore ce poids aujourd’hui, se punissant de tout ce qui l’entourait et qui, en temps normal, aurait pu changer sa vie. En guise de la vie qui n’avait pas su protéger, il avait décidé de devenir celle d’un mort. Il ne vivait que pour son défunt coéquipier. Il s’interdit l’amour que Rin lui portait, prétextant que l’Uchiha n’avait pu se déclarer, et donc, ne pouvait mener la compétition honnêtement. Il n’ignorait pas le fait qu’elle alimentait toujours ses sentiments pour lui, même si elle avait pris ses distances, de peur d’être blessée. La mort du détenteur du Sharingan avait creusé un énorme fossé, et par moment, il pensait que c’était ce qu’il avait voulu. Après tout, que connaissait-il vraiment de lui ? Avec les années, afin de « mieux » supporter le fardeau de sa mort, il avait fini par deviner des traits d’amitiés, pourtant inexistant dans le passé. Il s’était maudit plus d’une fois d’être retourné auprès d’Obito. S’il ne l’avait pas fait, s’il avait continué sa mission comme il devait le faire, jamais – au grand jamais – il aurait eu ce poids à supporter. Mais, il en aurait eu un autre à supporter. Il savait que Minato le lui aurait reproché, puisqu’il lui avait appris la valeur des coéquipiers, et amis. Aujourd’hui, s’il devait refaire ce choix… Que choisirait-il ? Ignorer ou aider ? Il ne le savait pas. Les deux côtés de la médaille ne le charmaient pas. Probablement essaierait-il de faire les deux… mais ce n’était qu’une utopie de croire que la solution peut être positive dans ce genre de cas. Il leva la tête, sortant de sa rêverie, et regarda l’horizon. Et aujourd’hui ? Quel choix fera-t-il ? Croire en Naruto ou non ? Il savait qu’il était rusé, et il ne savait pas ce que Jiraiya lui avait appris… De ce qu’il savait du blond et du Sennin, c’est qu’ensemble, ils auraient très bien pu concevoir ce type de plan. Mais… en aurait-il été capable ? Et surtout, qu’est-ce qui le motiverait ? Il aimait Sakura, mais elle, son affection était portée vers Sasuke. N’était-ce pas là, un mobile ? Il aurait pu agir maladroitement afin de s’innocenter, cela expliquerait pourquoi il était si calme, lors de son arrestation et pourquoi il ne fuyait pas de la prison. Mais croyait-il vraiment cette hypothèse ?

– Kakashi ?

L’ex-membre de l’ANBU se retourna vivement. Plongé dans ses pensés, il n’avait plus porté attention à ce qui l’entourait. Il ne fut pas mécontent cependant de voir la personne qui l’avait dérangé. Il se leva et salua poliment le membre de son village. La longue crinière blanche lui rendit sa salutation, puis vint s’asseoir – bientôt rejoint par Shikamaru – près de Kakashi.

– Eh bien, voilà qui nous évite de monter cette montagne ! s’exclama le fils du clan Nara.
– C’est donc pour moi que vous êtes venu ?
– Pour quelle autre raison serions-nous là ?
– Te concernant, Kakashi, ça pourrait très bien être pour la suite de mon livre… dont j’ai terminé d’écrire la suite.
– « La suite » !

Il se retourna, attendant le bien qu’il désirait plus que tout en cet instant… oubliant tout le reste. Le Sennin fut toujours aussi étonné de cette réaction si enfantine. Un véritable gamin qui attend son cadeau de Noël. Il glissa un bras dans son sac lorsqu’il interrompit son geste. N’en avait-il pas… oui, il l’a fait, alors… pourquoi ? Ses traits se durcirent, son regard devint subitement froid, ce qui mit fin au sourire mielleux, dissimulé sous le masque du ninja qui se tenait face à lui.

– Naruto… n’est pas revenu au village ?
– Si, il est bel et bien revenu.
– Ne t’a-t-il pas donné la copie de mon livre ?
– Jiraiya-sama, commença Shikamaru, nous aurions quelques questions à vous poser.
– Qu’est-ce qui se passe ?
– Naruto, est accusé de tentative de meurtre.

L’invocateur de crapauds fut absent quelques secondes, le temps que l’information soit bien assimilée par son cerveau. Un frisson lui courut le long de la colonne vertébrale. Qu’est-ce que ce gamin venait dire ? Naruto ! Un meurtrier ! Il empoigna violemment le col du maitre des ombres, levant son poing libre pour l’abattre – de tout son fiel – sur le visage du chūnin, mais il fut arrêté par le fils de croc blanc.

– Calme-toi.
– Me calmer ! Vous accusez Naruto de meurtre ! Et tu voudrais que je me calme ! hurla-t-il.
– Nous allons vous expliquez, mais si vous pouviez me relâcher avant. grommela le génie.
– Non. Toi je te garde sous la main. répondit-il dans un sourire bestial.

Kakashi prit donc la parole, surveillant de son œil valide son coéquipier. Il avait eu la chance de pouvoir arrêter le poing du Sennin une fois, mais à cette distance, il ne le pourrait probablement pas. Il choisit donc – avec grand soin – les mots qu’il employa. À mesure où il récitait les preuves, le sort de son élève, ainsi que la demande de Tsunade, il vit le poing de l’homme relâcher tranquillement sa prise, au grand soulagement de sa proie.

– Vous êtes lamentable, tous, vous avez failli à la plus vieille loi ninja qui dit que les émotions doivent être ignorés. Pourquoi d’après vous ?! Vous étiez tellement choqué de la tentative de meurtre de Sakura, que vous n’avez vu que le mot « meurtre » et vous avez voulu un coupable à tout prix, sans rien analyser, sans même écouter Naruto. Vous êtes tellement inquiet de voir Kyûbi prendre le dessus de son être que vous avez jugé « normal » de lui associer un acte bestial. Vous êtes rongés par le doute, ça crève les yeux, si vous aviez réellement confiance en cette mission et Naruto, vous auriez ri au nez de Tsunade ! Vous auriez demandé à avoir cette mission, mais qu’est-ce que je dis là ! Vous n’en auriez même pas eu besoin ! De véritables amis auraient tout fait pour l’innocenter, quitte à aller partager sa cellule ! Et de ce nombre, tu es celui qui me répugne le plus, Kakashi. Tu as été son professeur, son ami, mais je dois dire que ça ne me surprend pas du tout. Dès qu’il a rejoint les rangs de l’équipe sept, tu as préféré passer tout ton temps libre sur Sasuke. Te sentant responsable de la mort d’Obito. Et par ta faute, un ninja qui ne vit alimenté par une haine sans limites, menace votre village et vos vies. Mais lui « au moins » n’a pas Kyûbi en lui. Et tu sais aussi bien que moi, la famille de ce garçon. Ton maitre doit se retourner sa tombe ! hurla de rage Jiraiya.

Les deux hommes ne savaient quoi répondre. Ce ne sont pas les pensées amères et le venin qui leur manquaient pour lui faire ravaler ce qu’il disait. Mais voilà… il avait raison sur toute la ligne. De crier sur cet homme ne servirait à rien, puisque le tort leur revenait. Depuis trois ans, il le côtoyait, il avait voulu être son maitre. Il avait vu en lui, le garçon aimable, gentil et seul. Eux… bien qu’étant son ami, il voyait Kyûbi, avant de voir Naruto. Pendant toutes ses années, il en avait été ainsi et si ça n’avait pas été des nombreuses missions qu’ils avaient eues en commun, aucun d’eux n’aurait tenté un lien quelconque avec lui. Et pourtant, ils savaient fort bien que Naruto était plus que ça. Ils lui devaient la vie, sans lui, ils n’auraient peut-être pas la même vision qu’aujourd’hui, sur beaucoup de choses. Comme les promesses, la valeur de leur nindô, que l’on est beaucoup plus fort, lorsque nous ne sommes pas seuls… qu’il fallait se battre, montrer sa véritable valeur aux gens, même si on ne vous accorde aucune chance. Il leur avait appris à marcher la tête haute, faisant fi du passé. Mais des deux, c’est Kakashi qui sentit ses barrières se briser. Il réalisa aux paroles du Sennin que le véritable monstre, c’était eux. Il n’avait jamais pris conscience de ce dédain qu’il avait porté à Naruto. Il se pensait pourtant son ami et ressentait ce lien envers lui… mais il réalisa que son inconscient avait dicté ses gestes. Il se sentit incroyablement mal, lui qui prêchait par les paroles de son défunt coéquipier, il comprit alors qu’il n’était qu’un acteur. Il récitait ses paroles, sans les appliquer ou y croire. Il était resté le bon vieux Kakashi.

– Naruto. Il avait conscience de tout ça. Mais a préféré voir ce lien qui vous unit tous les uns aux autres. Vous auriez beaucoup à apprendre de ce petit garçon.
– Nous allons le sortir de là. dis Shikamaru d’une voix brisée.
– Je vous accompagne. Je vais aller parler à Tsunade, par le fait même.

L’Hermite et le génie se levèrent, mais l’épouvantail n’en fit rien. Il sentait un énorme poids sur ses épaules. Faisait-il toujours le mauvais choix ? Ne pouvait-il pas faire une seule chose correctement ? Il resserra ses poings, luttant contre une larme qui forçait son passage. C’est lui qui aurait dû mourir, à moitié écrasé sous le poids de la pierre, dans cette caverne. Il vit alors une main tendue, sous son visage baissé au sol. En levant les yeux, son possesseur lui adressa un faible sourire.

– De véritables amis savent demander pardon et sont également capables de l’accorder. Le passé est le passé… Allez, viens. Si tu veux avoir ton livre, il faut sortir le gamin de là.

Le ninja copieur ne sut quoi répondre. Il prit la main de l’autre et se leva. Il avait raison… le passé est le passé. On ne peut changer les choses qui s’y sont produites. Nous ne pouvons simplement qu’en apprendre quelque chose. Et à ce niveau, il manquait la leçon où il devait mettre en pratique ce qu’il avait compris. Ils prirent donc la direction vers le village de Konoha. Bien que le Sennin fût calme, il réserva une bonne quantité de colère pour son face à face avec l’Hokage. Dans cette discussion à venir, leurs liens et leur rang n’auront pas leurs places.

– Jiraiya-sama ?
– Oui, Shikamaru ?
– Pouvons-nous vous interroger, maintenant ?
– Oui.
– Quand Naruto est-il parti ?
– Il y a trois jours. Il faut deux jours pour descendre la montagne et moins d’un jour pour atteindre Konoha.
– Pourquoi l’avoir laissé partir, seul, alors que vous savez que l’Akatsuki en a après lui ?
– J’avais à faire avec mon livre. De plus, je l’ai entrainé à pouvoir se battre contre ces types. Je n’avais donc pas à m’inquiéter. S’il avait eu un problème, il savait qu’il n’avait qu’à utiliser l’invocation des crapauds.
– Naruto a-t-il déjà parlé de vengeance envers un membre du village ?
– Exception faite d’Itachi et Orochimaru, non.
– D’accord. Naruto, est-il capable de reconnaitre les points vitaux au corps à corps ?
– Quelle question idiote ! Il y arrive les yeux fermés ! Et ce n’est pas une façon de parler !


Le fils du clan Nara remercia d’un geste de la tête le vieil homme. Voilà de nouvelles preuves qui innocentaient Naruto. Le meurtre a eu lieu il y a deux jours, à cette date, il venait d’atteindre le bas de la montagne et n’aurait jamais pu être là pour tenter de tuer Sakura. En plus du fait qu’il n’aurait jamais pu, comme il le pensait, rater les points vitaux de celle-ci. Mais, même si tout cela était bien encourageant pour le blond, il en était tout autre pour la furie rose. On ne savait toujours pas qui avait bien pu attenter à ses jours, de plus, si une personne pensait au moindre détail – tel que laisser du sperme sur elle – elle représentait un danger pour le village. Si ça se trouve, elle choisissait ses victimes ! Il expliqua ses pensées et sa conclusion aux deux autres qui partagèrent positivement son avis. Ils pressèrent le pas afin de faire libérer Naruto au plus vite de cette prison. Tout comme la veille, le soleil terminait tranquillement sa course, laissant sa place à la Lune. Faiblement, elle apparut dans le ciel, amenant avec elle la douce lueur des étoiles.

Le Sennin bouillonnait de rage, comment Tsunade avait-elle pu croire que son élève aurait pu faire une telle chose ? Elle qui réservait la place de Hokage au blond, qui lui accorda sa confiance, allant jusqu’à lui donner le bijou qu’elle croyait maudit. Pourquoi avait-elle oublié tout ça ? Oui, Sakura était son élève, sa petite protégée, la fille qu’elle aurait souhaité avoir… mais elle savait aussi que dans ce genre de cas, elle ne devait porter aucun jugement, puisqu’elle était bien trop impliquée pour avoir un jugement neutre. Le conseil du village aurait dû intervenir ! Pourquoi ne l’ont-ils pas fait d’ailleurs ? Aurait-elle usé de sa force afin de les faire taire… ou alors ont-ils jugé qu’ils n’avaient pas un mot à glisser dans cette histoire due à la proximité des deux jeunes filles ? Mais alors, Shizune serait intervenu ! Il secoua vivement la tête, bien sûr qu’elle n’aurait rien fait. Depuis le jour où elle fit sa connaissance, elle avait éprouvé un profond dégoût envers lui qu’elle masquait sous un masque souriant et inquiet. Il savait mieux que quiconque qu’elle aurait souhaité sa mort plus que sa sécurité. Elle avait toujours su comment formuler ses phrases afin d’embrouiller l’esprit de Tsunade qui, plus souvent qu’autrement, la contredisait continuellement.

– Et si… la meurtrière était Shizune ? lâcha-t-il platement.

Les deux hommes stoppèrent brusquement. Qu’avait-il dit ? Ils se dévisagèrent un moment, ne comprenant pas comment il avait pu en venir à cette conclusion. La chevelure de jais affronta donc du regard le vieil homme.

– Shizune est une personne respectable qui s’est toujours évertuée à prendre la défense de Naruto ainsi que de s’assurer de sa sécurité. Je la vois mal courir le risque de perdre sa place afin d’accuser une personne qu’elle apprécie.
– Voilà des paroles bien peu sages venant de la part d’un homme qui est reconnu pour son intelligence.
– Je ne prononcerais aucun commentaire, si j’étais à votre place. Un homme qui pour terminer de saliver devant la description de la courbe d’un sein, a laissé partir la cible de puissants ennemis. répondit-il froidement.
– Qu’est-ce que tu as dit ! Aurais-tu oublié à qui tu t’adresses, insolent !
– Allons, calmez-vous. intervint Kakashi.

Descendant leurs poings, les hommes se murèrent dans un profond silence où seul le son de leurs respirations démontrant une colère refoulée était audible. Le fils de croc blanc soupira. Il ne manquait plus que ça, une petite querellette d’amoureux. Il tourna la tête, voyant au loin l’immense drapeau de leur village. Dès demain, ils y seront… à condition que ces deux-là ne retardent pas cette échéance. Il passa sa main gantée dans sa chevelure. Une petite pause ferait peut-être un peu de bien.

– Allez, nous allons nous arrêter un peu. Je crois que les soupçons de Jiraiya méritent d’être développés… et quelques-unes de nos pensées également.

Alors que les trois hommes prenaient place sous un arbre qui faisait danser ses feuilles au rythme du vent discret. Alors que l’Hermite commençait à s’expliquer, l’épouvantail ne put écouter une seule parole… ses pensées se dirigèrent vers Naruto. Que faisait-il alors qu’eux étaient à l’extérieur profitant de cette liberté qui – à n’en plus douté – lui avait été refusée? Il savait que ses geôliers lui en feraient baver et sans chakra, il serait difficile pour lui de les combattre… Sans chakra ? Le seul œil visible du ninja s’agrandit, il prit appui sur ses bras et se releva rapidement, sous le regard surpris de ses deux compagnons de voyage. Sans souffler mot, il couru aussi vite qu’il le put, laissant sortir une quantité phénoménale de chakra sous ses pieds, afin de couvrir le plus de distance possible. Les deux hommes le virent s’éloigner rapidement d’eux. Puis ils percutèrent, ce n’est pas en restant là qu’ils allaient comprendre ! Sans plus attendre, ils se mirent à sa poursuite. Qu’est-ce qui avait bien pu déclencher une telle réaction du ninja copieur ?

– Eh ! Kakashi ! hurla le Sennin.
– Il est trop loin pour vous entendre.
– Tu te trompes, il a l’oreille aussi fine que ses canins d’élite.
En effet, le ninja l’avait bel et bien entendu. Mais si ce qu’il redoutait aller se produire, il fallait intervenir le plus rapidement possible. Sinon qui sait ce qui se passera pour Naruto. Ce garçon était patient, mais si sa vie était en danger, il userait de tous les moyens possibles pour survivre. Et si Jiraiya l’avait bel et bien entrainé dans le but de se protéger efficacement… cela pourrait être catastrophique.

Le vent sifflait à ses oreilles, il devait atteindre la prison ! Fort heureusement, celle-ci était plus éloignée du village, et donc, plus près de leur position. À ce rythme, dans à peine une heure, ils seront sur les lieux.

– Naruto… ne tente rien !


***

La kunoichi blonde regarda son amie. Elle avait passé toute la journée à ses côtés. Elle redoutait que cette fille ne revienne. Elle glissa son regard sur le bouquet… Avait-elle choisi cet agencement intentionnellement ? Pourquoi lui en voulait-elle à ce point ? Que se passait-il à la fin ! Elle posa sa main sur le front de son amie. Puis elle eut une idée. C’était risqué, mais si elle arrivait, elle pourrait peut-être avoir quelques informations supplémentaires de la part de Sakura. Elle se souvint que durant l’examen des chūnin, elle avait vu « une autre Sakura ». Si elle arrivait à entrer en contact avec elle, elle pourrait enfin connaître la vérité sur cette sombre histoire. Elle eut cependant un léger pincement au cœur. Elle n’avait jamais émis le moindre doute sur le jugement de culpabilité envers Naruto. Ça ne l’avait même pas surpris et si elle n’avait pas rencontré cette personne, elle aurait probablement continué à croire qu’il était coupable. Elle resserra la main de son amie, puis dit d’une voix doucereuse.

– Sakura… tu le savais, toi, n’est-ce pas ? Tu savais qu’il était innocent…, elle ajouta ensuite d’un ton plus ferme, Sakura, écoute-moi. Je vais tenter d’entrer dans ton esprit. Je dois savoir… quelque chose.

Elle relâcha la main de la fleur et passa un coup de fil à son coéquipier. Ne quittant pas la chambre des yeux, elle attendit qu’il la rejoigne. Quelques minutes plus tard, elle vit le fils du clan Akimichi arriver.

– Bonjour Ino.
– Chôji, bonjour.

Les deux amis entrèrent dans la chambre, où le garçon aux cheveux en hérisson referma la porte derrière lui. Joignant ses mains ensemble il composa les signes d’une de ses redoutables techniques.

– « Bubun Baika no jutsu »

Suite à ses mots, le bras du ninja se mit à grandir démesurément, recouvrant la totalité de la porte, empêchant ainsi quiconque d’entrer, laissant libre court à la technique de la blonde.

– Je compte sur toi pour nous protéger, Chôji.
– Ne t’en fais pas.

La blonde approcha sa chaise du lit de la comateuse. Elle sentit l’anxiété resserrer son cœur. Elle n’avait jamais tenté de posséder le corps d’une personne absente de ce monde. Mais elle n’avait pas le choix, il pouvait s’écouler des années avant qu’elle ne se réveille et sa question ne pourra attendre jusque-là. Adressant un dernier sourire à son coéquipier, elle courba ses mains jointes, en direction du ninja médical.

– « Ninpo : Shintenshin no jutsu »

Quelques secondes passèrent, ses bras tombèrent le long de son corps, provoquant un mouvement de balancier, qui le fit chuter sur le lit, ses cheveux dansant au fil de son mouvement, derrière elle. Chôji regarda alors en direction des deux jeunes filles… Pourvu que ça fonctionne, pensa-t-il.

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